Je quitte le silence de mes itinéraires spirituels, mes mots bleus et la douce mélancolie romantique. Je m ‘autorise l’audition augmentée. Mais l’onde fait remous dans la boue du peindre et c’est une vague qui me décolle du sable. Cela pique les yeux, je me pince, je frissonne et m’étonne.
Le contraste chromatique est gourmandise. Factuel, il claque, il me déménage.
Je l’accepte et le travaille benoîtement en priant Cézanne pour qu’il m’accorde encore la sensation.
Benoît Delescluse
octobre 2015